De retour dans la capitale pour 2 jours histoire de faire une lessive et préparer notre randonnée du côté de la vallée de Katmandou. Toujours accompagnée de William et Roxanne, nous partageons notre chambre au Khangsar Guesthouse, situé dans Thamel, plutôt propre et personnel très serviable qui nous aidera à planifier notre trip (895 rp/nuit incluant le pdj - 11$ cad). Je retrouve de nouveau et avec grand plaisir les Jérémies qui sont en fin de séjour et avec qui je dégusterai un dal bhat chez Yves accompagné d'un bon verre de rouge chilien (aaahhhh ça faisait une éternité!!), je passerai également un moment chez les plus cool tatoueurs de Katmandou (et à l'heure où je vous parle Roxanne, William et moi sommes passés entre leurs mains expertes) et enfin, avec Jérémie Z nous arpenterons les rues de la ville pour dénicher des graines de tomates locales. Derniers adieux avec mes parisiens préférés, les suisses et moi préparons un petit sac pour les 4 prochains jours et laissons notre big backpack à l'hôtel. C'est de bonne heure que nous quittons l'hôtel pour prendre le bus vers Sundarijal, le point de départ de notre rando. Mais avant de partir, nous nous lançons à la recherche d'une ATM qui acceptera la post card suisse... en vain, mes nouveaux amis devront utiliser leur visa et appèleront plus tard leur banque qui leur dira que leur carte n'a jamais été débloquée pour le Népal. Euh hein!? Bref, avec une petite heure de retard, nous nous rendons jusqu'à la station de bus, ça nous prendra 1h30 et 50 roupies (moins de 1$ cad) pour parcourir 10 km!!! À peine arrivé à destination, on entre direct dans le vif du sujet, une montée plutôt raide nous mène jusqu'à l'entrée du Shivapuri Nagarjun National Park où l'on déboursera la modique somme de 565 roupies (7$ cad) pour traverser cette forêt plutôt "ordinaire". Ah, si, quelques particularités tout de même, les frais d'admission sont valides une seule journée (arnaque!) et un nombre incalculable de marches montent jusqu'à Chisapani... j'ai comme une impression de déjà vu! C'est d'un bon pas que nous parcourons les 12 km en 4h avec William "iron legs" en tête! Nous arrivons finalement au "village" enfin, ce qu'il en reste, car très endommagé par le séisme de 2015. À la recherche d'un hôtel pour la nuit, on rencontre Vincent, un français au parcours très impressionnant et la jolie Patrizia de España avec qui nous passerons une soirée très agréable. On partagera des momos au snickers (une tuerie) et de nombreuses blagues sur mon âge avancé comparé à mes jeunes partenaires de voyage ;)) Et puis douche froide et dodo de bonne heure car un lever du soleil nous attend demain! William le matinal nous réveille à 5h50 pour voir le soleil apparaître et éclairer les montagnes. Le ciel bleu est au rendez-vous et la vue depuis ce village est juste magnifique. Après le petit-déjeuner on règle la note (1 325 rp/17$ cad pour la nuit en pension complète), on dit au revoir à Vincent & Patrizia, on repaye de nouveau les frais de parc (arnaque bis!) et c'est reparti pour une journée de 18 km et 6h de marche. Comme la veille, on ne chôme pas mais cette fois on est en descente. C'est dans le petit village de Nagarkot que nous vivrons l'expérience hôtelière népalaise la plus déplorable : l'hôtel est vide, nous essayons de négocier un prix abordable pour la nuit mais malgré l'absence totale de clients, notre interlocuteur reste de marbre. Nous arriverons tout de même à une entente après avoir visité 3 chambres différentes et lui avoir promis de manger chez lui... le végé burger le plus immonde de notre voyage (nuit + souper = 600 roupies (8$ cad)/personne). Nagarkot est reconnu pour sa localisation car on peut y admirer une bonne partie de la chaîne himalayenne. Munis de nos frontales, on quitte l'hôtel un peu après 5h du mat' car il nous faut 1h de marche pour nous rendre à la tour d'observation. Alors je dis marche mais en faite c'était plutôt une course contre la montre pour s'assurer d'arriver avant l'apparition des premiers rayons du soleil. Trempés de sueur, c'est avec déception que nous apercevons cette étroite tour du haut de laquelle seuls une dizaine de touristes pourront s'entasser pour admirer la vue. Pire encore, au pied de celle-ci la vue est partiellement obstruée par de gros arbres ce qui empêche d'avoir un panorama complet sur les montagnes. Merci Lonely planet pour cette pertinente suggestion!! Surnommée "maman" par mes p'tits suisses (ah c'est dur de vieillir j'vous jure!!), je propose d'aller nous chercher un bon café chaud qui sera accompagné des oreos choco de Roxanne et d'apprécier la vue en live à défaut de prendre une photo panoramique ;) Après cet original petit déjeuner nous prenons un p'tit bus local vers Bhaktapur. Vincent nous avait suggéré une Guesthouse sympa donc arrivé là-bas on suit le trajet proposé par maps.me. On se fait tout d'un coup arrêter par un népalais qui nous demande de payer 1500 roupies (19$ cad). On essaie de lui expliquer qu'on veut juste se rendre à notre hôtel mais il a l'air de ne rien vouloir entendre. Bon ba on rebrousse chemin et on essaie une autre route sauf que le monsieur nous suit à la trace. Agacés nous perdons patience et décidons de retourner à l'arrêt de bus pour ne plus l'avoir dans nos pattes. Bon, faut prendre une décision, clairement pour accéder à cette ville il nous faudra débourser les frais demandés. Je n'ai toujours pas reçu ma carte de débit (et je viens d'apprendre que je ne l'aurai pas avant mon vol pour l'Inde, je suis en ta***) et il me reste très peu de sous, William trouve le montant déraisonnable et Roxanne est mitigée. Le vote tombe, on rentre à Katmandou et dommage pour Bhaktapur! Ça achève cette aventure dans la vallée qui n'aura pas été un must... enfin sauf pour les snickers momos!!! Dernières nuits dans la capitale, on séjourne au Trekker's Home (470 rp/nuit en chambre triple soit 6$ cad) en plein cœur de Thamel. Ce soir pizza chez Fire & Ice déjà testé lors de mon arrivée et toujours aussi bonne! C'est Tihar Festival et l'ambiance règne à Katmandou. Nous sommes tous 3 prêts à nous faire tatouer par Manish et Ram, de vrais artistes népalais que j'ai rencontré grâce aux Jérémies. Pour le prix, on se laisse tous tenter, 2500 roupies de l'heure (32$ cad) c'est presque donné! Et puis ils nous invitent à participer aux festivités avec eux : Tika, sucreries, lumières... moments magiques! Le soir venu, souper chez Gaia et live music au Purple où les népalais se déchaînent sur du AC/DC, Rage Against the Machine, Zucchero (wtf?!) et autres chansons locales! Voilà qui clôt en beauté mon inoubliable séjour au Népal!!
1 Commentaire
Après le départ du groupe de français, je m'accorde une journée de repos à Pokhara. Je check quand même dans de nombreuses agences s'il est possible d'intégrer un groupe pour faire l'Annapurna base camp en 7 jours mais sans succès. Je mets malheureusement cette idée aux oubliettes et décide de visiter quelques attraits de la ville : le lac Phewa, la Pagode de la paix que j'atteins à pied en 1h15 via la forêt et enfin le lever du soleil à Sarangkot où la vue sur le Massif de l'Annapurna est juste splendide. Et puis je pars sur les traces de Bouddha. C'est à Lumbini que Maya Devi donna naissance à Siddhartha Gautama, mieux connu sous le nom de Bouddha. Accompagnée de Renata, une brésilienne qui vit en Belgique, nous prenons le bus en direction de notre destination. 900 roupies (11$ cad) et 9 longues et pénibles heures plus tard, nous voilà enfin arrivées. Elle me dit qu'il est possible de dormir dans le monastère Coréen et pour 500 roupies (6$ cad) tu as la nuit et les 3 repas inclus, quelle aubaine, c'est parti! Mouais, disons que la précarité des lieux explique largement le prix : une table sert de sommier, tu dois toi-même "monter" ton lit, bucket cold shower, dal bhat matin, midi et soir à des horaires ultra stricts et tu fais ta vaisselle. Nous n'y resterons qu'une seule nuit!!! Brumeuse et polluée, Lumbini dégage un air très mystique. Cependant, malgré tout le bouddhisme qui émane de cet endroit, la spiritualité manque à l'appel. Dommage. On va à Lumbini pour approcher la pierre sur laquelle Maya Devi s'est appuyée pour donner vie à Bouddha, elle se cache dans ce temple carré, derrière une vitre (photo interdite à l'intérieur). C'est le seul endroit où l'admission est payante : 200 roupies + 120 roupies pour l'appareil photo (3$ cad au total). Autour de ce temple quelques moines prient en se prenant en selfie, des groupes scolaires y font une photo de classe, ça parle fort, ça crie, ça rigole bref, on est loin de la méditation! À proximité de cet attrait, on retrouve des temples de tous les pays bouddhistes du monde entier, certains encore en construction et d'autres avec plus ou moins d'intérêt car majoritairement ils sont vides et sans vie. La Peace Pagoda japonaise (réplique identique de celle de Pokhara), la mini paya Shwedagon du Myanmar, le German Lotus temple et le temple Chinois restent les plus intéressants d'après moi. Avec Renata nous louons un vélo plutôt bancal et vieillot (200 rp/2,50$ cad) pour en faire le tour. C'est au Lumbini Village Lodge qu'on séjourne ce soir (425 roupies chacune/5$ cad), une bonne douche chaude et un lit douillet promet une nuit confortable et agréable... sous l'œil du gecko ;) Épisode moins sympathique par contre, après réception d'une alerte fraude de ma banque, je vérifie mon compte et, malchanceuse, confirme qu'un intrus vient de me voler 1000$!!! Sur les conseils de ma nouvelle coloc, j'appelle la TD via Skype... ça marche!!! Vraiment efficaces, mes interlocuteurs et moi échafaudons un plan pour me permettre de faire un dernier retrait avant de bloquer définitivement ma carte, je leur donne une adresse sûre à Katmandou pour l'envoi d'une nouvelle CB et ils me certifient un remboursement du montant pillé dans les 10 jours. C'est en cours, espérons que tout se déroule comme prévu! Départ matinal en direction du parc national de Chitwan. Bye bye Renata et on se donne rendez-vous à Jaipur dans une dizaine de jours! Le bus qui part de Lumbini ne va pas directement à Sauraha (porte d'entrée du parc), il s'arrête à Narayangarh, un trajet d'environ 5h de route incluant une panne et sans pause pipi (640 rp/8$ cad). Je rencontre Roxanne et William, un adorable couple suisse en voyage pour 11 mois, nous décidons de continuer ensemble et on se négocie un taxi pour nous rendre à notre destination finale (300 rp chacun/4$ cad). Nous séjournons à l'hôtel National Park, l'un de mes meilleurs hôtels au Népal, 865 rp/11$ cad la nuit en chambre triple incluant souper, bière et petit-déjeuner. On pose nos sacs et on part à la recherche d'une excursion pour le lendemain. Il y a plusieurs façons de visiter le parc : à dos d'éléphant mais Roxanne, William et moi sommes tous les 3 d'accord pour ne pas encourager cette pratique cruelle pour l'animal, en jeep mais la route n'est apparemment pas encore ouverte aux autos, en canot et à pied. On se dit qu'un combiné canot/marche ça pourrait être cool. Allé, y a plus qu'à trouver! Les 3 premières agences interrogées ne nous inspirent pas confiance et puis on tombe sur l'Indiana Jones népalais de la place alias "Robbie" qui nous vend une expérience qui devrait être inoubliable. Confiants, on lui dit go et pour 3 800 roupies (47,50$ cad) nous avons 1h de canot, 1 randonnée avec 2 guides, 1 lunch et les frais d'admission au parc inclus. C'est à 6:30 le lendemain qu'on retrouve nos guides. Arrivés au "quai", Robbie nous explique qu'il n'y a pas de canot disponible... ça commence bien! Après avoir traversé la rivière, on part donc à pied à la découverte de ce parc et à la recherche des animaux du coin. Muni de son bâton, Robbie nous explique quelques essentiels ou comment réagir si on se retrouve nez à nez avec les habitants de cette forêt et notamment le rhinocéros, tigre, éléphant sauvage et ours. Il termine son speech en nous disant que nous ne devons pas avoir d'attentes et qu'il faut simplement profiter du magnifique environnement qui nous entoure. Bon ok mais on veut quand même voir quelques animaux nous!!! Silencieux, excités et un peu sur nos gardes quand même, on plonge dans cette forêt encore endormie et brumeuse. Nous explorons la flore du parc, on voit passer un troupeau de daims, on observe quelques singes perchés en haut des arbres et c'est pas mal ça. Lunch time, un excellent dal bhat nous est servi, cuisiné le matin même par Madame Indiana Jones et encore presque chaud. C'est le ventre plein que nous repartons de plus bel. Notre guide, attentif à tous les faits et gestes de ce parc qu'il connaît par cœur, nous arrête et nous somme de regarder à gauche : "rhino"!!! Cette énorme bête se trouve en face de nous, juste de l'autre côté de la rivière. Vu comment elle nous regarde, on est pas très rassurés, surtout après que Robbie nous ait dit que c'est un rhino agressif! Il nous conduit à travers les herbes hautes et nous propose d'aller le voir de plus près. Euh t'es sûr que c'est safe ça?! Bon allé on y va. Mais voilà, on tombe sur l'un de ses potes qu'on voit d'encore plus près et qu'on pourra observer un long moment puisqu'il se dirigera vers la rivière où il y chillera quelques heures en faisant des bubulles... fascinant! Un croco passera également dans les parages mais les 2 animaux s'ignoreront totalement. Et voilà qui achève en beauté cette journée. Nous avons parcouru 25.5 km en 10h, avons dû conserver nos manches longues malgré la chaleur pour éviter les piqûres de moustiques et les griffures des herbes et branchages, nous nous sommes faits "attaquer" par quelques sangsues et tout ça pour voir 2 rhinos dans leur environnement naturel... et ba ça en valait vraiment la peine!!
Qui dit Népal dit forcément trek... enfin pour moi! D'abord grosse hésitation entre l'Everest et l'Annapurna. La différence? En premier lieu, le budget, l'Everest coûte quasiment le double du second. Ensuite, je doutais un peu de mes capacités, pas certaine d'être assez solide pour arriver à atteindre le camp de base de L'Everest. Enfin, la diversité des paysages pour l'Annapurna versus un panorama de montagnes uniquement pour l'autre. Je magasine un peu partout du côté de Katmandou mais il est très difficile de joindre un groupe. Toutes les agences me proposent de faire le tour en solo avec un guide mais c'qui m'intéresse moi c'est de partager ce trek avec une gang sympathique, d'avoir du fun et de se soutenir mutuellement dans l'effort. Bref, je me dis que je trouverai peut-être mon bonheur à Pokhara pour un trek dans les Annapurnas donc go for it! C'est en bus que je m'y rend (800 roupies/10$ cad), ce dernier s'arrêtera toutes les 2h durant un trajet total de 7h. À l'un des stops, je rencontre les Jérémies, 2 pharmaciens français qui me parlent de leur trek qu'ils ont l'intention de faire de façon autonome c'est-à-dire sans guide ni porteur. Échange FB et on se donne RDV à Pokhara pour en parler. Je séjourne au Puskar Guesthouse (5$ cad/nuit), un peu excentré de la rue principale, dortoir très basique mais famille chaleureuse et accueillante. Je retrouve donc les Jérémies ainsi que leurs 3 amis Julie, Hugo et Benjamin pour le souper. Petit groupe de potes super charmant avec qui je passerai une soirée agréable. Par contre, pour embarquer dans leur trip, ça impliquait de les retrouver quelque part en montagne le surlendemain car je n'avais ni mon permis ni ma Tims card pour accéder à la montagne ainsi que de prendre un p'tit vol vers Jomsom. Bon, je les quitte sans confirmer ou non ma participation et j'me dis que la nuit porte conseil. Elle fera donc son œuvre, c'est parti, je pars à leur rencontre! Je me pointe donc le lendemain matin au bureau des permis dès l'ouverture pour obtenir tous les documents nécessaires pour accéder à l'Annapurna (4 000 roupies/50$ cad), je fonce ensuite à l'aéroport m'acheter un aller simple pour Jomsom (135$ cad) et enfin location d'un sleeping bag (1 600 roupies/20$ cad) car du camping est prévu dans le trek. J'allège un peu mon sac à dos qui passe de 13,5 kg à 10 kg et laisse l'excédent à mon Guesthouse. Quelques photos du lac Phewa Tal et fin prête à partir. Mon vol décolle à 6:15 AM, le ciel est totalement dégagé et pourtant un petit stress m'envahit quand je vois l'appareil dans lequel je m'apprête à embarquer. Allé, advienne que pourra, ce qui doit arriver arrivera! Un survol de 20 min au dessus des montagnes himalayennes à couper le souffle et un atterrissage réussi... ouf! Arrivée à Jomsom, j'essaie de trouver un moyen pour rejoindre mon French group à Chaharu/Phedi, endroit que visiblement personne ne connaît. Jérémie me donne finalement des nouvelles et m'envoie la map du lieu de rencontre. Tout commence à prendre forme. De Jomsom je prends un bus vers Muktinath (700 roupies/9$ cad), 2h de route à bord d'un autocar très local sur un chemin fait de pierres et de poussière et longeant de nombreux ravins... ô joie! J'y rencontre Ben, un québécois, avec qui je ferai une petite partie de la route. Finalement à Muktinath, situé à 3 800 m d'altitude, je me renseigne pour savoir comment me rendre à ma destination finale qui est en faite le dernier stop possible avant le Thorung La Pass, the world's biggest pass! Une petite famille népalaise m'indique de la suivre, cette dernière se rend au Muktinath Temple et il semblerait que ce soit le chemin pour y accéder, "vas-y"! On pique à travers les rochers, on échange quelques mots, ils s'assurent que je suis correct et m'amènent à bon port en 30 min. Une fois au temple, c'est jour de fête, les familles se réunissent pour célébrer, c'est plein de monde et de rituels traditionnels. J'aimerai rester mais il me reste 2h de marche pour atteindre le graal à 4 200 m d'altitude. Munie d'un bâton de berger qu'une touriste m'a donnée à l'aéroport, je grimpe tant bien que mal, m'arrête toutes les 2 min pour reprendre mon souffle, salue tous les trekkeurs qui s'en viennent en sens inverse et me souhaite "good luck"... une première étape courte mais pas aisée. J'arrive finalement au sommet et qui je vois, ma gang de français assis en terrasse à se réchauffer autour d'un thé. Yéééé, mission accomplie!!! Mais à peine le temps de poser mon sac, d'enfiler des vêtements chauds et c'est reparti, nous essayons de monter plus haut, histoire de s'acclimater à l'altitude pour affronter le parcours qui nous attend dans les prochains jours. Bon j'avoue que de passer de 900 m à 4 400 m dans la même journée me paraît extrême et même si j'ai pris du diamox (médicament pour le mal des montagnes), je rebrousse chemin avec l'un des Jérémies. Les autres continueront un peu avant de nous retrouver à la Guesthouse pour un bon souper chaud et une nuit frette! On se lève tôt ce matin car une longue journée de marche nous attend jusqu'à Marpha. J'apprendrai que le réveil matinal n'est pas le fort des Jérémies!! Après un bon p'tit-dej', on règle notre nuit en demi-pension (1 000 rp chacun /12$ cad) et nous voilà parti vers Muktinath d'abord, où l'on prend cette fois le temps de visiter le temple bouddhiste/hindouiste. On poursuit vers Jomsom à travers un paysage assez désertique et poussiéreux où nous devrons braver le vent qui nous arrive en pleine face. Avant la tombée de la nuit, nous arrivons à notre destination en empruntant la route plutôt que le sentier de randonnée, un raccourci d'1h30 non négligeable pour éviter la rando dans la pénombre. Après ce 10h de marche, une bonne douche pour ceux qui le pourront car l'eau chaude est capricieuse dans ce coin de pays et un succulent repas pour tous au cours duquel on jasera un peu des prochains jours qui seront en mode camping. Puis on se rend compte qu'il serait bon de se munir de quelques essentiels comme des allumettes, du papier journal, des nouilles instantanées, des pommes séchées (spécialité du coin)... "pouce", on court faire nos derniers achats avant la fermeture du village.... il était moins une!!! Allé, repos bien mérité à 2 700 m d'altitude cette fois donc douce et chaude nuit comparée à la veille! (Nuit en demi-pension : 1 290 rp/16$ cad) Marpha est le point de départ du Dhaulagiri trek. Bon, il faut avouer que le projet était très ambitieux, surtout sans porteur ni guide. À plusieurs reprises nous avions rencontré des trekkeurs qui l'avaient fait et qui nous disaient qu'à 5 000 m d'altitude il y avait de la neige et qu'il fallait être suffisamment équipé, ce qui était loin d'être notre cas. Bref, rien n'est trop dure pour les 6 français que nous sommes (enfin franco-canadienne me concernant!!) et puis pas de pression, on verra rendu là-bas! C'est donc le départ d'une montée interminable à travers un chemin poussièreux, rocailleux et pentu à mort. Notre objectif : Alu Bari à 3 900 m d'altitude. Soleil, vent, pluie, froid, on passe par toutes les conditions climatiques. Un peu perdu vers la fin, mon application maps.me nous indiquera le chemin. Après 7h de marche, on plante les tentes, on rempli les bouteilles d'eau à la rivière, on fait le feu et on admire le paysage. Noodles, soupes de maïs achetés au Japon (merci Jen pour la découverte, elles sont trop bonnes!!!) et plats lyophilisés nous rassasieront avant une nuit fraîche en bivouac. Le lendemain matin, réveil difficile mais nous ouvrons les yeux sur un paysage splendide et un levé du soleil de toute beauté. Jérémie Z nous prépare une bête de feu pour pouvoir boire un p'tit café et permettre à Jérémie B de cuire ses noodles! On plie les tentes enfin, Hugo plie les tentes, et c'est le départ pour un petit 3h de marche vers Yak Kharka qui se situe à 4 500 m d'altitude. Arrivés sur le campement, nous voyons avec horreur que le site où nous nous apprêtons à nous installer est parsemé de déchets. Jérémie Z et moi faisons le tour pour ramasser tout ce que nous pouvons et redescendrons la poubelle à Marpha... comme dirait Bouddha "respect the mountain"!!! Bon, à cette hauteur, la végétation se fait plus rare et trouver du p'tit bois sec relève du défi. Les gars réussiront tout de même à nous faire un feu, le temps de cuire quelques paquets de nouilles et de rations. Et puis partie de carte sous la tente, tout le monde convoite la présidence que Julie et Jérémie B se partagent alors que Jérémie Z est abonné aux postes de trou du cul ou vice-trou du cul!! Dodo très tôt car le froid ne nous motive pas à quitter la tente. La nuit sera frigorifiante et courte. Réveil avant le levé du soleil car la journée risque d'être très longue. En effet, nous pensons continuer notre ascension quelques heures uniquement et redescendre ensuite vers Marpha car la fatigue commence vraiment à se faire sentir et l'impossibilité de faire du feu amoindri nos chances de se nourrir et donc de garder la forme. Benjamin parle encore de jeûner mais les pepitos retrouvés dans le sac d'Hugo lui redonne tout de suite le goût de manger!!! Allé on monte en suivant les balises clairement indiquées cette fois. Ça grimpe sévère, l'oxygène se fait plus rare et à chaque fois qu'on pense atteindre le sommet, une autre montagne apparaît. Au bout de 3h nous arrivons à ce que nous pensons être l'elevation base camp à 4 900 m. J'avoue que l'énergie me manque pour continuer. La décision tant redoutée est sur le point d'être prise : on continue ou on redescend? Je vote pour redescendre car les forces qui me restent serviront à encaisser l'ereintante descente. Julie et Hugo me suivront. Les Jérémies et Benjamin continueront donc la montée mais nous apprendrons plus tard qu'ils parcourront 1h30 de plus que nous, jusqu'au plateau et juste avant la partie enneigée. Nous nous retrouverons de nouveau tous les 6 en fin de journée. Sans trop nous arrêter, il nous faudra 4h pour retrouver la petite bourgade de Marpha... nos genoux et nos mollets s'en souviennent encore!! À notre arrivée, plus de chambres disponibles dans notre Guesthouse, nous en trouvons une autre bien moins sympathique avec un propriétaire businessman mais la douche chaude et la lasagne collective nous réconforteront (1 340 rp/17$ cad pour la nuit en demi-pension). Julie, Hugo et Benjamin sont tous 3 un peu restreints par le temps car ils n'ont "que" 2 semaines de congés. Nous devons donc aménagé notre itinéraire afin de ne garder que les meilleures étapes du trek. Ce sera donc une journée d'autobus des plus folkloriques qui nous attend pour nous rendre jusqu'à Tatopani. Mais avant de quitter Marpha, nous visitons rapidement le temple bouddhiste tibétain et assistons à une partie de la prière. Puis c'est un départ, nous avions prévu à la base de nous rendre jusqu'à Ghasa en bus puis de marcher jusqu'à "Tato". D'après le proprio de l'hostel, un autocar partait toutes les heures depuis la gare routière située à la sortie du village. Or, il n'existe clairement pas de gare, nous décidons donc d'arrêter tous les bus qui partent dans la bonne direction mais ils sont tous archi full. Un local nous suggère de nous rendre jusqu'à Jomsom et de là, prendre un autocar vers notre destination. Jérémie B nous organise ça en deux temps trois mouvements, nous voilà tous les 6 à bord d'un bus privatisé!!! À Jomsom, nous embarquons dans un car vers Ghasa (830 rp/10$ cad) mais au bout de 15 minutes ce dernier tombe en panne, il nous faut donc en changer. Les gars se chargent de ficeler correctement les sacs sur le toit... aaaahhhh ils sont forts ces hommes!!!! Et c'est reparti! Mais vu l'heure tardive, nous décidons finalement de laisser tomber la marche et de nous laisser conduire jusqu'à Tatopani. Est-ce que vous connaissez l'émission "le convoi de l'extrême"? Et bien la route empruntée pourrait faire partie d'un épisode de ce programme TV!!! C'était juste complètement fou et irréel, extrêmement dangereux, nous frôlions ravins, roulions sur des chemins que seuls les 4x4 seraient en mesure de s'approprier, il nous fallait nous agripper pour éviter de valdinguer de tous bords tous côtés, sans compter le fait que toutes les secousses me donnaient un mal de cœur épouvantable bref, des heures de plaisir et c'est l'cas de le dire!!! Arrivée à Ghasa, on change d'autobus et rebelote (360 rp/5$ cad). C'est à la tombée de la nuit que nous atteignons finalement Tatopani. On se trouve un Guesthouse, le plus miteux et le plus cher du trip (1 940 rp en demi-pension/24$ cad), mais comme on dit au Québec, ça fera la job... tant qu'y a de l'eau chaude et du wifi ça nous va! Comme souvent, nous nous fixons des heures de départ bien précises mais à 6, il est toujours difficile de les respecter... enfin disons plutôt que les Jérémies ont souvent de la misère à s'y tenir!!! Bref, nous finissons par décoller en direction de Ghorepani, en reprenant la marche. Nous voilà dans un décor verdoyant, on traverse des ponts suspendus, on longe la rivière, on croise des écoliers, on aperçoit des maisons colorées au milieu d'une végétation généreuse, on perd Jérémie B, on déguste le meilleur dal bath ever qui prendra plus de temps que prévu à servir et on monte des marches encore et encore et encore, elles n'en finissent plus d'apparaître sur notre chemin. C'est vrai qu'on passe tout de même de 1 200 m d'altitude à 2 850... La nuit tombe et nous sortons nos frontales pour arriver à destination. Soudés et épuisés, le silence et la concentration règnent pour finir cette interminable journée de 10h de marche. Notre arrivée remarquée au Guesthouse à 19h fera sourire les autres trekkeurs. Ce soir on se paie la traite et on dort dans un lit hyper confortable (1 760 rp/22$ cad toujours en demi-pension). Le dodo ne se fera pas attendre, nous tombons tous comme des masses, Jérémie B dormira même tout habillé!!! Dernière étape de notre trek imaginé et interprété par cette super équipe sympathique et attachante! Aujourd'hui notre but est de rentrer vers Pokhara sans négliger de marcher un peu. Cependant Jérémie B a des soucis avec son genou il nous faudra donc trouver un moyen pour raccourcir au max l'étape. En même temps, nous sommes perchés en pleine montagne et aucune route n'est accessible avant Hile d'après les dires d'un guide interrogé la veille dans le Guesthouse. Départ très matinal respecté par tous, on encourage notre blessé et c'est parti pour la descente. Ce trajet est clairement une autoroute de randonneurs, c'est la première fois qu'on croisait autant de monde, à coups de "namaste" pour les locaux et de "hello" pour les touristes, nous étions heureux d'avoir choisi un parcours plus original que ce classique visiblement adopté par tous. C'est bien au sud d'Hile que sont stationnées des jeeps, prêtes à vous faciliter la vie en vous conduisant là où vous le souhaitez! Lunch rapide et on embarque tous les 6 vers Pokhara pour 3h de route et 1 000 rp chacun (12$ cad). Dîner d'adieu autour d'un excellent buffet indien et c'est la fin de cette belle aventure!
Tout un choc en arrivant à Katmandou, surtout après le Japon! Bruyante, polluée, colorée, encore en ruine à certains endroits de la ville suite au tremblement de terre de 2015, elle est cependant ultra dépaysante et les népalais sont hyper accueillants et souriants... mis à part certains regards masculins insistants. Le visa pour un séjour de 30 jours me coûtera 40$us, payable à l'aéroport. Je rencontre Jori, une américaine avec qui je partagerai mon taxi vers nos guesthouses (400 roupies chacune/5$ cad) et nous visiterons la ville ensemble les jours suivants. Je séjourne au Famous House dans le quartier frontalier de Thamel (400 rp/nuit soit 5$ cad). J'ai une chambre dortoir pour moi toute seule, la salle de bain est correcte mais aucune vie dans ce guesthouse, pas de communication, d'information bref, ma review sur booking.com risque d'être mauvaise. Crevée de mon interminable périple aérien, dodo très tôt, Katmandou attendra demain! Avant de retrouver Jori, je petit dej' dans un resto proche de mon hôtel. Le serveur, Kryshna, super sympa, m'accompagnera jusqu'à une boutique pour me trouver une carte SIM et remplira le formulaire à ma place. Ils sont top ces népalais! Direction ensuite Swayambhunath, à 30 min à pied du centre et en haut d'un escalier abrupt, ce temple bouddhique a été plutôt épargné par le tremblement de terre et offre une vue splendide sur la ville (200 rp/2.50$ cad). On se dirige ensuite vers Durbar Square pour un lunch momos de buffalo d'abord et ensuite on explore cette partie de la ville dévastée par le séisme. Nous avons payé 1000rp (12.50$ cad) pour l'entrée mais en faite il y a très peu à visiter puisque tout est à terre. Le soir venu, l'Italie s'invite à notre table : veggie antipasto & pizza, è una delizia! Une nouvelle journée dans l'effervescente Katmandou! On arrête un taxi et on négocie notre escapade vers les 2 attractions que nous voulons visiter aujourd'hui (1200 rp chacune/15$ cad) : d'abord le stupa de Bodhnath, en re-construction mais le site est vraiment charmant et c'est gratuit! Puis on se rend à Pashupatinath où se trouve le temple hindou le plus important du Népal et dans lequel seuls les hindous ont le droit d'entrer (1000 rp/12.50$ cad). Cela dit, le reste du site se visite et un guide nous donnera toutes les infos sur les traditions et rituels notamment par rapport aux eaux sacrées de la rivière Bagmati au bord desquelles se pratique la crémation... très intéressant et ça rappelle les pratiques de Varanasi enfin, à vérifier lors de mon passage prochain. On fini par un thali népalais végé mmmmm!
|
ArchivesCatégories |